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Transparence, vie privée & éthique

Parmis les alternatives présentées, nombreuses sont le fruit de projets à but non lucratif, créés pour lutter contre la censure et le manque de transparence envers les internautes. Ce livre blanc est loin d'être le premier à étudier la situation de l'industrie du partage de vidéo, par conséquent les solutions apportées via ces alternatives viennent avec les mêmes observations que nous avons pu avoir. Comment ces alternatives répond-t-elles aux problèmatiques observées ?

Code en source ouverte

Une des initiatives les plus pertinentes en matière de transparence et de respect de la vie privée est d'ouvrir le code source de son application au public. L'open source (source ouverte en anglais) est depuis des dizaines d'années un moyen efficace de garantir une transparence et une sécurité à toute épreuve pour les utilisateurs d'applications. Quels que soient les algorithmes utilisés, si tout le monde peut les examiner et les comprendre, il devient alors plus facile pour une société de préserver la confiance de ses utilisateurs. Cela permet également aux projets d'obtenir des contributions venant de développeurs externes.

Le mouvement open source s'est développé en parallèle du mouvement du logiciel libre qui prône des valeurs philosophiques et politiques de justice, l'open source se focalisant sur des considérations techniques de développement logiciel et ne s'opposant pas à l'utilisation de systèmes intégrés combinant logiciels propriétaires et logiciels open source.

Peut-on lire sur la page Wikipédia dédiée à l'open source.

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Organisation GitHub de DTube


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Code source du projet Peertube

L’ambition de PeerTube, c'est d’être une alternative libre et décentralisée  aux services de diffusion de vidéos. Le but n’est pas de remplacer, mais de proposer quelque chose d’autre, avec des valeurs différentes, en parallèle de ce qui existe déjà.

Néanmoins il n'existe que très peu de sociétés qui peuvent prétendre être entièrement open-source, ce mode de transparence étant souvent incompatible avec leur modèle économique. Ces sociétés ne peuvent pas se permettre de laisser les concurrents voir à travers la société comme à travers une vitre, au risque de mettre leur business en danger. Et si YouTube était devenu beaucoup trop géant pour être open-source ?

PeerTube n’est pas pensé pour créer une énorme plateforme centralisant les vidéos du monde entier. Il s’agit plutôt d'un réseau de nombreux petits hébergeurs de vidéos, connectés les uns aux autres. [...] PeerTube n’est soumis au monopole d’aucune entreprise, ne dépend d’aucune publicité et ne vous piste pas.

Il y a donc vraisemblablement un gap entre ces alternatives qui veulent changer la façon dont nous consommons du contenu au quotidien, et ces sociétés créées exclusivement pour générer du profit.

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Révélé : comment TikTok censure les vidéos qui ne plaisent pas à Beijing

Article publié sur TheGuardian

Le but premier d'une société est de faire du profit, de ce fait, il est primordial pour celle-ci de protéger et préserver sa source de revenus. Cela peut se traduire par un manque de transparence qui peut, en définitive, nuire à la société. Une entreprise est soumise à la juridiction du pays dans lequel elle est basée. De ce fait, être basé dans un pays qui exerce une pression sur ses entreprises qu'il accueille peut placer ces sociétés dans des situations délicates, notamment au centre de conflits géopolitiques.

Décentralisation

Le principe de la décentralisation repose sur la possibilité pour les utilisateurs de contribuer directement au projet. Dans ce contexte précis, décentraliser le stockage de vidéos permet d'éviter de dépenser des énormes sommes dans des serveurs et de profiter de l'écosystème du projet. Mais un autre avantage de taille qu'offre ce type de fonctionnement c'est la possibilité pour les créateurs de retrouver leurs vidéos quoiqu'il arrive et de les rendre accessibles sur une autre plateforme en cas de problème. Cela leur donne une liberté inégalée et ne les enferme pas dans un écosystème contrôlé par une seule entité, comme nous avons pu le constater avec la plateforme de Google.

Parmis les plateformes que nous avons présentés, nous retrouvons : PeerTube, D.Tube, ou encore View.ly, qui sont basés sur ce concept.

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Exemple d'architecture du projet PeerTube

Mais certains projets vont plus loin en décentralisant à la fois les données des utilisateurs, et leur rémunération. C'est le cas de D.Tube qui n'utilise pas de base de données privée mais une base de données basée sur la blockchain, ainsi qu'une cryptomonnaie. Ces spécifications présentent tout de même des inconvenients :

  • Dépendance de projets et infrastructures externes
  • Dépendance de technologies expérimentales et non auditées
  • Performances variables ou non optimisées

Néanmoins, force est de constater que ces choix techniques permettent aux développeurs de se consacrer à l'érgonomie de la plateforme en réduisant les coûts liés au stockage de vidéos et à l'infrastructure du service.


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